Février 2022/ L’interview du mois : Alexandra Pla – La réalité virtuelle comme outil d’exploration des métiers

Alexandra PLA, déléguée Synofdes de la région Grand Est, explique comment la réalité virtuelle est mobilisée comme outil d’enquête métiers auprès des apprenants de l’organisme de formation Poinfor Yonnes et Aube, dont elle est directrice. 

1. En quoi consistent les sessions de réalité virtuelle ?

La réalité virtuelle est utilisée selon sa pertinence, dans différentes actions de formation, à un moment donné du parcours.

La 1ere utilité de cet outil est l’accompagnement au projet professionnel, il permet une immersion dans un contexte professionnel, grâce à une application du nom de Métiers 360, où environ 200 métiers sont représentés. Des professionnels de cet univers expliquent leur métier et ses points de vigilance, racontent leur quotidien, ce qu’ils aiment, etc. Les stagiaires portent un casque et sont immergés à 360°. Dans une phase d’exploration, cet outil fait gagner du temps, permet de discriminer certaines idées et de travailler la partie enquête métier, en faisant du recueil d’informations. Il est avantageux en raison de la rapidité d’accès à moult informations qu’il procure, et plait car il est nouveau et ludique.

Le 2eme aspect pour lequel la réalité virtuelle est mobilisée est une mise en situation réelle. Il est employé également pour le public FLE – français langue étrangère – , une personne parle avec un débit classique. Les stagiaires peuvent ainsi réaliser de l’analyse d’informations, de manière plus sympathique qu’avec une vidéo ou un enregistrement.

2. Qu’est-ce qui vous a amené vers ces nouvelles technologies ? 

 Avec la réalité virtuelle, on amène une modalité pédagogique supplémentaire, cela permet aux formateurs d’avoir une bille de plus quand ils veulent amener quelque chose.

3. Comment s’est passé la prise en main de la réalité virtuelle par l’équipe pédagogique et par les apprenants ? 

Comme toutes les modalités pédagogiques, les formateurs la savent disponible mais ne l’utilisent pas car ils n’en perçoivent pas forcément l’intérêt, ne savent pas comment l’utiliser, etc, mais à force d’accompagner, ils finissent par s’en saisir. 

4. A quel type de publics destinez-vous cet outil ?  

Tout public.

5. Les sessions se font-elles en groupe ou seul.e ? 

En groupe, il y a une possibilité de projeter les images montrées par le casque, ce qui permet à ceux qui n’ont pas de casque de profiter de la projection.

6. Quels sont vos projets pour la suite ? Que comptez-vous améliorer, changer, supprimer ? 

Il faudrait réaliser la construction de séances toutes faites pour les formateurs, généraliser l’usage de la réalité virtuelle sur plus de groupes, notamment sur les FLE. En effet, cette technologie n’est pas exploitée de façon optimum faute de temps et de disponibilité des formateurs.

7. Avez-vous un conseil à partager aux structures qui souhaiterait se lancer dans la réalité virtuelle ? 

Il faut accompagner les formateurs, leur démontrer la pertinence de cette modalité pédagogique, ne pas lâcher, requestionner l’utilisation, cela nécessite de les aider à prendre l’habitude, de bien préparer la séquence ou la séance selon l’usage qu’on en fait, de savoir pourquoi on l’utilise à ce moment précis, comment on prépare l’introduction de la réalité virtuelle dans le parcours, etc.  

Dans un parcours les stagiaires utilisent 1 ou 2 fois cet outil. Parfois les bénéfices de cet outil ne sont pas tant son contenu mais l’intérêt qu’il suscite, cet outil permet de capter l’attention des publics.