Toutes les parties prenantes de la formation ont été impactées par la crise sanitaire. Audelà de la difficulté à réagir collectivement, cette crise a révélé une appétence partagée à mettre en oeuvre et suivre des formations à distance. Elle a aussi démontré la capacité d’adaptation et la réactivité des organismes de formation.
Le Synofdes, a souligné, à plusieurs reprises la nécessité de mettre en place un plan ambitieux pour faciliter l’accès à l’emploi et les évolutions professionnelles des actifs. Engager collectivement une véritable transformation de la formation professionnelle en capitalisant les effets de la crise nous parait de bon augure !
Le Synofdes sera bien entendu contributeur pour co-construire cette feuille de route, notamment au sein du groupe de travail ministériel auquel nous participons. Concernant la méthode, nous serons particulièrement attentifs à la question des articulations entre les niveaux de décisions et d’opérationnalité et à la prise en compte des dynamiques locales.
Aujourd’hui, les retours de nos adhérents nous permettent de dresser plusieurs constats et porter de premières préconisations.
Tout d’abord, les modalités de prise en charge des grands financeurs publics – on entend ici le financement à l’heure stagiaire – sont en décalage avec la mise en oeuvre de parcours intégrant des diversités d’apprentissage (séquences distancielles, accompagnement, formation en situation de travail, …). Il est urgent de repenser, avec l’ensemble de la profession, l’unité d’achat de la formation pour avoir la capacité de proposer des parcours socioprofessionnels adaptés et préparer l’ensemble des actifs aux évolutions des métiers.
Ensuite, le secteur de la formation, comme les autres, est impacté par les mutations technologiques (digitalisation, multimodalité,..) et par les effets de la crise. Et parce qu’il a cette particularité d’être lui-même outil essentiel pour la transformation des autres secteurs, il nous parait indispensable, pour la pleine réussite du plan qu’il puisse bénéficier d’un soutien exceptionnel pour conforter sa transition.
Enfin, il est peut-être temps que la France se dote d’un espace national d’observation et de recherche-innovation afin de mieux partager les pratiques, nous emparer des évolutions des sciences cognitives, des technologies et des initiatives des acteurs en territoire et surtout pour mieux orienter les plans d’investissement menés et prévus.