Ce jeudi 4 Novembre la secrétaire générale du Synofdes Élodie Salin intervenait au cours d’une table ronde organisée dans le cadre des Jeudis de l’AFREF – Association Française des Responsables de Formation. Le thème portait sur “les évolutions du secteur de la formation, les adaptations opérées par les organismes de formation ainsi que leurs attentes et besoins”.
Le Synofdes est revenu sur l’objectif de la formation professionnelle, en regrettant que celle-ci soit restreinte à la seule finalité professionnelle. Dans un contexte d’augmentation croissante des exigences de qualification et de compétences et des ruptures professionnelles plus souvent subies que choisies, il est important que la formation puisse accompagner les projets de vie des individus et contribuer à leur épanouissement. « Les organismes de formation jouent un rôle important dans l’émancipation des individus en les accompagnant à développer leur capacité à élaborer des stratégies individuelles et à impulser une appétence aux apprentissages. »
Aujourd’hui il y a 4 segments de marché : le marché de l’entreprise, le marché de l’alternance, la commande publique et le marché particulier. Les activités, l’offre de formation et les modalités pédagogiques d’une offre doivent se penser différemment selon le marché sur lequel l’offre se positionne. C’est un enjeu crucial pour un organisme de formation.
La crise sanitaire a mis en évidence la place qu’ont les organismes de formation dans la cohésion sociale et territoriale, et mis à mal le préjugé du retard des OF historiques vis-à-vis des nouveaux entrants. Elle a également rendu compte de la difficulté de la mise en place d’un 100 % distanciel auprès de publics en difficulté.
Enfin, elle a mis en lumière la difficulté des financeurs à travailler et à affronter ensemble, et avec les organismes de formation, les difficultés rencontrées pendant la période.
Les défis auxquels sont confrontés les OF sur l’évolution de leur offre sont importants. Ils doivent à la fois offrir des modalités pédagogiques adaptées au regard de leurs cibles et accompagner l’acquisition de compétences “durables”. La conception de parcours appuyés sur de multiples modalités constitue un appel d’air pour cela, à la condition qu’elle n’en devienne pas la finalité.
Selon nous, la meilleure façon d’y faire face est de développer les coopérations sur les territoires, dans des formes équitables, notamment vis-à-vis des « petits » OF.
Une autre condition de réussite à l’évolution de l’offre est à la main des financeurs. Innover, c’est prendre des risques, c’est avoir de la lisibilité dans le temps et l’assurance d’un retour sur investissement. Cela implique de nouvelles pratiques d’achat, associant les OF.