Dans une lettre ouverte adressée le 12 décembre 2025 au Premier ministre, Sébastien Lecornu, le Synofdes et la Fédération nationale des UROF l’alertent sur les conséquences des choix budgétaires de son gouvernement en matière de formation professionnelle et d’apprentissage.
Ces arbitrages budgétaires ne sont pas de simples “ajustements” : ils désorganisent l’écosystème, fragilisent les organismes, et excluent d’abord les publics les plus éloignés de l’emploi.
Les mesures impliquent notamment :
- Une baisse de 2,2 milliards d’euros pour l’apprentissage et l’aide aux employeurs d’apprentis.
- – 48,6 % de crédits pour la formation des demandeurs d’emploi.
- La restriction du CPF avec, notamment, la suppression de l’éligibilité du bilan de compétences : un contresens quand les reconversions s’accélèrent.
Et sur le terrain, cela se traduit déjà par une mécanique dangereuse :
- La spirale du “moins-disant” : marchés gagnés à des tarifs “indignes” (en moyenne –15% vs 2022), parfois par des opérateurs sans ancrage ni infrastructure, au détriment de la qualité et de la continuité pédagogique.
- La précarisation des marchés (accords-cadres sans minimum) qui transfère tout le risque sur les prestataires, rend impossible toute planification et empêche de recruter durablement.
- Des arrêts brutaux de programmes, comme l’interruption du Parcours Emploi Santé, après investissements et recrutements — avec des salariés sans mission et des publics privés d’accompagnement
Une lettre ouverte à retrouver dans la presse :
- « ESS : les organismes de formation appellent Matignon à revoir des arbitrages budgétaires « asphyxiants » et « incohérents » (AEF Info)
- « Le Synofdes et les Urof ne veulent plus être les « victimes silencieuses » des politiques budgétaires » (Centre Inffo)
Et à télécharger ici :